Banquet | Festin littéraire
Samedi 11 janvier 2020 | 19h00
Théâtre-Maison d'Elsa
© Ninon Villemin
Le seul nom de Rabelais, qui nous engage à briser son œuvre « comme un os » pour en retenir « la substantifique moelle », ou le souvenir des héros amateurs de bonne chère du Gargantua et du Pantagruel devraient suffire à nous en convaincre : littérature et gastronomie ont partie liée.
Cuisiner, n’est-ce pas passer de la nature à la culture ? Déguster n’est-ce pas interroger le verre et l’assiette pour y lire des accords de saveurs tantôt familiers, tantôt inédits ? Au même titre que la littérature, la « science de gueule » chère à Montaigne n’est-t-elle pas à la fois savoir et sentiment, technique et art, quête d’harmonie et de sagesse ?
Zola, pour sa part, confessait : « Ce qui me perdra, ce sont les bouillabaisses, la cuisine au piment, les coquillages et un tas de saletés exquises dont je mange sans mesure. » Maupassant proclamait : « Il n’y a que les imbéciles qui ne soient pas gourmands. On est gourmand comme on est artiste, comme on est poète. »
De quel plus beau compliment pourrait rêver un cuisinier, cet artiste de l’instant, créateur d’un moment d’émotion, intense et unique mais aussitôt évanoui ?
Tout au long de cette grande fête de la Nuit de la lecture, comédiens professionnels et amateurs feront entendre leur parole.